Pollution de l´air et effets sur la santé
Plus de pollution, plus de maladies?
Les chercheurs de l’étude du Lancet ont conclu qu’une augmentation des polluants dans l’air entraîne directement une augmentation des maladies cardiorespiratoires et de la mortalité qui y est associée, ainsi qu’une réduction de l’espérance de vie pouvant atteindre un ou deux ans. À titre comparatif, les fumeurs vivent en moyenne 2,7 ans de moins que ceux qui ne fument pas et les fumeuses, 1,4 an de moins, d’après une récente étude épidémiologique.
Malgré cela, en pratique, le risque individuel de contracter une maladie ou d’accroître un problème de santé à cause de la pollution de l’air est relativement faible. Ainsi, l'Organisation mondiale de la Santé estimait, en 2002, qu’on pourrait attribuer 1,4 % de tous les décès prématurés dans le monde à la pollution de l'air extérieur en milieu urbain, et une proportion similaire a été observée en Amérique du Nord.
Le risque individuel est donc plus faible que celui associé à d’autres facteurs, comme le tabagisme, par exemple. Ainsi, au Canada, on estime que la pollution de l’air cause 16 000 décès prématurés par année tandis que le tabagisme en entraîne 45 000.
Quelques cas...
Voici quelques exemples des relations entre la pollution de l’air et la santé publique, relevés dans l’étude du Lancet.
§ À Augsburg, une ville d’Allemagne, après un épisode de smog intense, des chercheurs ont observé dans la population une hausse importante des facteurs de risque de problèmes cardiovasculaires comme des altérations du rythme cardiaque, de la viscosité du sang et de la concentration de la protéine C réactive.
§ À Boston, aux États-Unis, les résultats d’une étude ont démontré que pendant les heures et les jours précédant les hausses du nombre d’admissions pour desinfarctus du myocarde, les concentrations de particules respirables dans l’air (PM2,5) étaient plus élevés.
§ En Suisse, une recherche comparant diverses villes a permis de conclure que lesproblèmes pulmonaires et la bronchite étaient clairement plus fréquents dans celles où les concentrations de particules respirables, de dioxyde de soufre et de dioxyde d’azote étaient plus élevées.
§ Les auteurs d’une étude menée au Canada et aux États-Unis ont constaté que le développement des fonctions pulmonaires des enfants était affecté par la pollution de l’air : ceux qui avaient déménagé d’une ville polluée à une autre plus saine amélioraient leur situation.
Effets à long terme.
Une exposition à des polluants atmosphériques, même légère, mais sur une longue période, peut contribuer à l’apparition et à l’aggravation de nombreuses affections1,10,13,14 :
§ Maladies cardiovasculaires comme l’athérosclérose.
§ Maladies pulmonaires comme l’asthme et la bronchite chronique.
§ De nombreux cancers, en particulier des poumons et de la vessie.
§ Développement déficient des poumons des enfants.
§ Plus grande propension à développer diverses allergies. Plusieurs spécialistes croient que la pollution de l’air pourrait être l’un des facteurs qui expliqueraient l’augmentation des cas d’allergies depuis quelques années. (Voir notre dossier Allergies).
§ Accroissement des problèmes de fertilité, risques de malformations congénitales et mortalité infantile.
§ Affaiblissement du système immunitaire et de l’imperméabilité des muqueuses (gastro-intestinale, buccale, respiratoire).
Plusieurs études réalisées depuis 30 ans15,16 ont démontré que durant des épisodes de pollution atmosphérique aiguë, et pendant les quelques jours qui suivent, on constate :
§ Une augmentation des taux d’hospitalisation, de mortalité, de crises cardiaques et de troubles pulmonaires.
§ Une aggravation des maladies chroniques existantes, cardiaques (arythmie, angine, infarctus, insuffisance cardiaque) ou respiratoires (maladie pulmonaire obstructive chronique, infection respiratoire, crise d’asthme).
§ L’apparition d’irritations oculaires et d’inflammation des muqueuses des voies respiratoires et des bronches.
§ La respiration et l’activité à l’effort peuvent devenir ardues.
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Ander Ruiz
Ander Ruiz
Pollution de l´air liée au trafic automobile
La pollution atmosphérique
Si depuis 20 ans, la pollution industrielle a baissé de 45 à 65 %, la pollution due aux transports a augmenté de plus de 30 %, la cause principale étant l'accroissement du traffic automobile.
Et c'est en ville que la situation est la plus sensible, car si la pollution dépend de la topographie et des conditions météorologiques, une voiture consomme en ville quatre fois plus que sur autoroute. Les encombrements urbains contribuent ainsi pour 75 % à la pollution photochimique et pour 40 % aux retombées acides.
Selon un sondage Impact Médecin/IPSOS, les citadins se montrent très sensibles à la pollution :
- 66 % des personnes intérrogées ont le sentiment que la qualité de l'air dans leur ville s'est plutôt déteriorée ces dernières années ;
- 97 % des médecins et 83 % de leurs patients s'estiment insuffisamments informés sur la qualité de l'air dans leur ville ;
- 20% des citadins ont déjà souffert personnellement de troubles de la santé liés à la pollution de l'air ;
- 64 % sont prêt à payer plus cher pour avoir une voiture non polluante.
- 66 % des personnes intérrogées ont le sentiment que la qualité de l'air dans leur ville s'est plutôt déteriorée ces dernières années ;
- 97 % des médecins et 83 % de leurs patients s'estiment insuffisamments informés sur la qualité de l'air dans leur ville ;
- 20% des citadins ont déjà souffert personnellement de troubles de la santé liés à la pollution de l'air ;
- 64 % sont prêt à payer plus cher pour avoir une voiture non polluante.
D'une manière générale, les polluants contribuent à l'augmentation des problèmes respiratoires (asthme et autres pathologies respiratoires), favorisent le dépérissement végétal (pluies acides) et dégradent les bâtiments (encrassement des façades et oxydation des parties métalliques).
Les principaux polluants :
Gaz carbonique (CO2) :
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non nocif, mais actif dans l'effet de serre.
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Monoxyde de carbone :
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toxique, il gêne l'absorption d'oxygène par le sang, mais sa durée de vie est courte.
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Oxydes d'azote (Nox) :
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précurseurs de l'ozone, très nocifs. De plus, ils
produisent des composés acides au contact de l'humidité. |
Composés organiques volatiles (COV) :
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hydrocarbures qui peuvent être cancérigènes (benzène) et participent à la formation de l'ozone.
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Méthane (CH4) :
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non nocif et de courte durée de vie, mais très actif dans
l'effet de serre. |
Particules en suspension (PS) :
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suspectées d'effets cancérigènes, les plus
fines étant les plus nocives. |
Oxyde de soufre (SO2) :
|
produit des composés acides au contact de
l'humidité. |
Ozone (O3) :
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produit indirectement en zone urbaine par l'action du rayonnement ultraviolet solaire sur les Nox et les COV. Très nocif pour le système respiratoire.
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www.avem.fr
Ander Ruiz
Ander Ruiz
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